Poison volant
C'est un verre d'eau rouge, une calme étendue
Liquéfiante, nocturne - une plaine ambroisienne :
L'océan de tes noms, parsemé de pollen
Et de poudre orageuse aux lignes contenues
Gisement d'oriflammes, évidente diaphane
Il n'est de signe, d'astre, qui ne vous soit voué
De courbe majesté qui devant toi ne fane
Urticante traînée de braises (Nuit fardée)
Chimère efflorescente aux matières grisantes
Intelligible grâce, au creux des gouttes nées
De vos lèvres vernies de nectar, éclatantes.
Ma girouette bleue, gitane calcinée
Qui s'existe parfois comme on se quintessence
Et s'attache à demi, vagabonde angélique,
Ou désagrège (écho) les suaves nonchalances
D'une cendre lunaire, ineffable, erratique.
On démêle, étincelle au bras ligneux du temps,
Ce gisant redressé d'astéroïdes-lois
Décelé par les astres, et dévolu, pesant.
Fastidieux plumitif, dépose l'arme aux doigts,
Regarde lentement ces prunelles enfouies...
On y jetterait l'âme aux roses, puis la foi
Latente, silencieuse - enfin la peau meurtrie
Surface chrysocale en poussières de toi