01 juin 2006
[ gris chair ]
"Don't anthropomorphize computers: they hate that."
(Prenant la plume sur l'épaule, on reviendrait sur les gerçures) On sent la brise dans le cou, les cannelures séculaires De ces heures qui furent folles, fissure-lèvre aux commissures Des quatre temps du N'importe-où, D'un champ fermé / du bord de mer.
Pris d'un mutisme assourdissant, les graviers rebondissent, roulent Nous imposent leur lassitude, contrefont nos refrains rouillés Du temps qui chasse, rugissant
Et, par moments, semble la foule Une confite servitude Aux... [Lire la suite]
21 janvier 2005
Danses de Tlapallan
Première danse : Tezcatlipoca
Nous traversions la multitude verte, traversions la multitude bleue. Sous les cris des orthocéras de mer qui planaient au dessus de nous, de temps à autre. Sous les remous. Le dessin se précisait des longues poudres rouges de ce pays connu des écrivains couverts de plumes. Et d'avant à la droite, et d'arrière en dessous. La troupe, soudée contre les parois croches du navire se frottait aux ouvertures ovales, fourmillant, engrappée. Toujours braqués, nos regards s'effilaient à l'ouest, surfaient sur des... [Lire la suite]
20 janvier 2005
Conte à rebours
Dans les rues éventées, -et les courants d'errance- je dodeline un peu de l'encre citadine, étuves étudiées qui marinent nos âmes à la contre-addiction. (H-10)
Serpentez les trottoirs, évincez-vous l'écran - J'aime (au feu) les messages : on forge un élément, l'attitude compose, et l'avatar défraie... Et si l'on mesurait les fleuves, les séismes, à l'aune du chagrin qu'ils charrient, démêlés ? (H-9)
J'ai cassé ma guitare, à dix-huit cordes enrouées - ce qui se crache, aimante, cloue, l'article de l'amer. Je ne renifle pas les... [Lire la suite]
11 janvier 2005
Des coupes

09 mai 2004
Poison volant
C'est un verre d'eau rouge, une calme étendue Liquéfiante, nocturne - une plaine ambroisienne :L'océan de tes noms, parsemé de pollenEt de poudre orageuse aux lignes contenues
Gisement d'oriflammes, évidente diaphaneIl n'est de signe, d'astre, qui ne vous soit vouéDe courbe majesté qui devant toi ne faneUrticante traînée de braises (Nuit fardée)
Chimère efflorescente aux matières grisantesIntelligible grâce, au creux des gouttes néesDe vos lèvres vernies de nectar, éclatantes.Ma girouette bleue, gitane calcinée
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16 février 2004
Le Valet d'Epique
(écrit à 4 mains - boy / elkor)
Le rebutant bassin s'étendait en campagne, -acide et laide nappe au champ de l'inaction- jusqu'aux plaines, grossières, molles, malplaisantes. Des abats de boucs
On évita la rétention d'herbe-à-condition lors de l'agitation quotidienne du bus de 8h00. - On pourrait tout gâcher / - Bonne idée :
Plan 1 / scène 1 / séquence 1 / lieu 1 :
un vieux valet d'épique, une robe, des feutres, un carré de taffetas décousable, un héritage, une poche et deux voix off.
Le valet d'épique, le "quelque chose ou... [Lire la suite]
21 juin 2003
Bascule
Sur un début d'aube sournoise,Au grain des barreaux corrodésDe la cellule endolorie,
Le peu d'écart étincelant,Par inadvertance, l'ardoiseEt les paupières désoléesFiltrent les rêves de leurs bruitsForcent l'éveil et l'inconscient,Dévêtu des plumes narquoisesEt les muqueuses segmentées
Le dernier verre assujettiRoule sur un air internantFibres dégommées sous la roise,Ne resterait plus qu'à filer :-Tiges brisées du chènevis-"Un autre", machinalement.
Sans tes lettres qui m'entrecroisent,C'est l'envie qui monte-à-regretQuand la... [Lire la suite]
21 janvier 2003
Rom
Le ciel oppresse, plomb, sur les restes du stade On grillage, on bétonne, effacer les reliefs, Le souvenir dernier des caravanes grises... Avez-vous déjà bu ce qu'imposent les lois ?
Et parqués, les défunts semblent-ils moins malades ? Et le sable, non loin, qu'on scrute, aride et bref : Au désert, les barbares ; l'oasis est emprise, Et vos lambeaux décorent les pointes de nos doigts.
Maîtriser l'aléa, dissoudre l'incartade On présume l'alter ennemi de l'égo On déchire les vies des insemblables noirs Des lignes qu'on nous tire,... [Lire la suite]
06 octobre 2002
Frappe
Main tendue hors d'asphalte, une illumination Des avaleurs de chair à la gorge serrée Asphyxie les soutiens du mur, mornes fusions Et, noirs, tu nous verras, les faux frères guerriers
De routine, de ronde aux lumières bleutées (Les vautours revêtus de cadavres pervenche) L'imprégnation, la poudre, une âcre remontée Les blocs et l'acier tintent et clament la revanche
On sentira les coups, jusqu'au petit matin On comptera les morts et la danse rassemble Dans les terrains carcasses, de droiture empreints, Fuyons la crasse... [Lire la suite]